Espaces et modes de vie, marqueurs archéologiques de distinction sociale au début du Moyen Âge (Ve - IXe siècle)

Ces 44e journées de l’AFAM interrogeront les marqueurs qui amènent les archéologues à distinguer différents groupes sociaux et niveaux de richesse (en identifiant certains comme « privilégiés »), en milieu urbain comme en milieu rural, et dans les situations les plus variées (en contexte laïc ou religieux, d’habitat ou d’activité humaine, funéraire…). L’appréciation par les archéologues de la stratification sociale à une époque donnée repose sur différents critères : sitologie, types de structures d'habitat, techniques et matériaux de construction, structures funéraires ou présence d’un mobilier particulier ; la présentation et la confrontation de ces observations devraient permettre, en précisant les contextes, de mieux évaluer la pertinence des indices retenus.

La chronologie proposée, qui court du Ve au IXe siècle, devrait permettre de suivre l’évolution de ces repères, entre la fin du monde romain et la mise en place progressive des sociétés médiévales, avant le plein épanouissement de la féodalité.

Un des angles d’approche pourrait être la confrontation ville / campagne : les marqueurs diffèrent-ils entre ces deux milieux, et le cas échéant, reflètent-ils des situations fondamentalement différentes, ou tiennent-ils aux conditions pratiques d’intervention des archéologues ? Les exemples issus de villes anciennes, d’origine romaine (ou de leur périphérie immédiate), offrent-il des traits distincts de ceux provenant d’éventuelles agglomérations apparues durant le haut Moyen Âge ? Les études sur des sites de hauteur, dont la plupart est récente et livre des ensembles clos importants, sont également susceptibles de renouveler la méthodologie pour mieux appréhender ces marqueurs de distinctions sociales.

On privilégiera l’analyse de sites (ou de vestiges susceptibles d’illustrer un site plus large), en donnant autant que possible la priorité, notamment pour le monde rural, à la présentation de sites inédits ou à de nouvelles lectures de certains déjà connus - et bien sûr à des problématiques nouvelles. Mais on pourra aussi proposer des synthèses thématiques ou régionales, sur tout type de sites ou de mobiliers.

 Comme il est habituel au cours de ces journées, une session sera également consacrée à l’actualité régionale. Elle concernera l’actuelle région Bourgogne-Franche-Comté et ses marges, prenant en compte l’ensemble du bassin de la Saône jusqu’à ses franges jurassiennes et lyonnaises. Cette séquence devrait permettre de présenter des recherches de terrain ou de laboratoire, préventives ou programmées, ainsi que des travaux universitaires récents, consacrés à l’habitat, au monde des morts ou aux productions matérielles de la période.

 

Comité d’organisation :

Antoine Guicheteau, Nadine Mahé-Hourlier et Benjamin Saint-Jean-Vitus

 

Comité scientifique :

Sylvie Balcon-Berry, Brigitte Boissavit-Camus, Luc Bourgeois, Madeleine Châtelet, Vincent Hincker, Damien Martinez, Edith Peytremann.

 

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